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>>> Petite fable en fin mineure

Après avoir savouré le début, j’ai consommé la fin. Il en est ainsi de ces mets typiques et insolites que l’on découvre curieux où chaque portion apporte son aigreur ou sa douceur. Tantôt meurtri, tantôt ravi, le palais n’en fini plus d’aller plus avant et d’entamer un peu plus ce qui semble infini, qui pour égayer la bouche aigrie d’une part hasardeuse, qui pour s’enivrer d’une douceur renouvelée. Mais voilà que l’épice a tué le goût, plus n’est question de rien que d’amertume. Et il faut en finir, désolé.

— 11 mars 1991

 
 

© 1991 Thibaud Latour