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>>> Cul de sac

Réfléchir, c’est fléchir à nouveau. A chaque occurrence de l’image en retour, on ploie un peu plus, du poids des ans. De ces han! dans ces vagins contris qui glapissent plus avec l’esprit qu’avec le cœur. Du poids des flancs qui s’affadissent à ne capter l’onde pendulaire des reins qu’au transport de neurones flétris qui jamais ne palpitent. Et bordel, qu’on bite enfin qu’un bon coup de sang dans l’entre-cuisse ne porte préjudice qu’aux moisis du cerveau. Car enfin qu’on sente, qu’on hume, qu’on cyprine, qu’on foutre, qu’on extra-systole, qu’on tachycarde, qu’on hypertense, qu’on lascive, qu’on extase pour qu’enfin l’instinct s’accouple à l’instant et qu’on en finisse avec les gloses projectives d’un futur qu’on se leurre à prétendre connaître. Ex nihilo nihil fit et de l’abstrait du cul rien ne décante. Que ne vaille que ce qui est. Et qu’ainsi ne fléchisse, que ne réfléchissent plus. Que disjoncte l’influx du hoquet cérébral. Et sachez qu’en cela on ne dérape. On contrôle, du palpitant des ses jours. On aère le cortex et dépoussière ses rouages pour de plus intéressantes missions.

— 28 octobre 1997

 
 

© 1997 Thibaud Latour